samedi 31 mai 2014

[Tuto] Prendre vos figurines en photo



Aujourd'hui, nous allons aborder un aspect un peu différent du hobby mais néanmoins capital pour quiconque veut partager ses figurines sur le net : les photos.
Prendre ses figurines en photo n'est pas une tâche aisée et sans un minimum de matériels et de connaissances en photographie, le résultat sera souvent décevant et ne permettra pas d'obtenir de réels avis de la part des internautes.
La méthode que je vais vous expliquer ci-dessous est assez standard mais permet d'obtenir de bons résultats sans devoir y passer trop de temps.  Vos débuts seront sûrement difficiles mais une fois qu'on comprend réellement comment fonctionne son appareil, ce n'est finalement pas si compliqué.

Ce tutoriel s'adresse surtout aux possesseurs d'appareils photos reflex car ce sont eux qui permettent d'avoir accès à de réglages précis mais aussi qui possèdent des capteurs de qualité.  Il est évidemment possible de faire des photos correctes avec un compact ou un bridge mais l'on ne dispose pas d'autant de possibilités qu'avec un reflex.  Il existe néanmoins des compacts avec un mode manuel qui permettent de s'en approcher. D'ailleurs les photos de mes précédents articles ont été faites avec ce type d'appareil.

Mon matériel

Voici une petite liste du matériel que j'utilise.  Évidemment, il est tout à fait possible d'arriver au même résultat avec un autre appareil et le but ici n'est pas de faire de la pub pour une marque ou un modèle en particulier.

- Canon Eos 600D
- Objectif 50mm F/1.8
- Un trépied
- Deux lampes d'architectes (style Ikéa)
- Deux ampoules économiques de 14 watt
- Quelques feuilles blanches

Un peu (beaucoup) de théorie

Pour pouvoir aborder correctement la photo de figurine, il est indispensable de savoir comment fonctionne votre appareil et quels sont les réglages les plus importants.  Si vous vous y connaissez déjà un petit peu en photographie, cette partie vous sera évidemment familière.
Cette aspect du tutoriel est plutôt technique mais vous permettra de mieux appréhender ce qui se passe à l'intérieur de votre appareil photo et donc d'être plus à même de choisir les bons réglages en fonction de vos conditions de prise de vue. 

Quand on fait de la photo, il y a globalement 3 grands paramètres de votre appareil à connaître : 

- L'ouverture : il s'agit du réglage qui permet de déterminer la quantité de lumière qui rentre dans votre appareil en ouvrant plus ou moins le diaphragme.  Une petite ouverture laisse rentrer peu de lumière mais se note avec un grand chiffre (Ex : F/22)  Une grande ouverture laisse passer beaucoup de lumière mais se note avec un petit chiffre (Ex. F/1.8).  Outre la quantité de lumière, l'ouverture à aussi une influence sur la zone de netteté.  Plus votre ouverture est petite, plus votre image sera nette d'un bout à l'autre.

Voici un exemple qui semble assez clair : 


Dans le cas de la photo de figurine, on préférera avoir l'ensemble de la figurine nette et l'on travaillera avec une ouverture supérieure à F/8.  En général, évitez de monter au dessus de F/16 au risque d'avoir une détérioration de la qualité de l'image.  Par contre, dans le cas de gros plan où l'on veut juste mettre une petite zone en avant, il peut être intéressant de travailler avec une plus grande ouverture pour avoir du flou d'arrière plan.

- La vitesse d'obturation : il s'agit du temps durant lequel l’obturateur va rester ouvert et cela détermine donc la quantité de lumière qui rentre dans votre appareil.  Étant donné qu'on utilise un trépied, nous n'avons pas de contrainte vis-à-vis de la vitesse et nous pouvons donc nous permettre des photos avec un temps de pose plutôt long.

- Les Iso : il s'agit de la sensibilité du capteur à la lumière.  Une valeur basse (ISO 100) signifie que votre capteur est peu sensible tandis qu'une valeur haute (1600) qu'il est très sensible.  Plus vous augmentez la sensibilité, plus l'apparition de bruit va être importante.  Dans le cas de photo de figurine, je reste toujours à la valeur la plus basse possible (ISO 100)

Je rajouterai à cela un quatrième paramètre mais qui dépend cette fois-ci de votre objectif et non de votre appareil : la distance focale.  Il s'agit en simplifiant du zoom de votre appareil.  Une petite focale va avoir un champ de vision assez grand et donc incorporer beaucoup de l'arrière plan qui ne nous intéresse pas.  Une grande focale va par contre avoir un champ de vision assez faible et donc beaucoup mieux isoler la figurine de l'arrière plan.


Personnellement, j'utilise un objectif de 50mm mais je pense que le résultat serait meilleur avec une focale un peu plus longue.  Malheureusement, je n'ai pas encore pu faire le test.

Maintenant que l'on a vu la théorie, passons à la pratique en s'intéressant à mon installation puis à la façon dont je procède. 

L’installation

Mon installation est assez simple.  Elle consiste en un fond de papier blanc avec une feuille blanche pliée de chaque côté en guise de réflecteur.  J'utilise deux lampes d'architectes qui me donnent un éclairage frontal légèrement en hauteur.




Pour ce tutoriel, j'ai connecté directement l'appareil à l'ordinateur et j'utilise ce dernier pour effectuer tous les réglages.  Ça permet de faire une mise au point très précise mais surtout d'avoir un aperçu sur un écran de qualité du rendu de la photo (les écrans d'appareils photo sont souvent très lumineux et surcontraste la photo)  De plus, ça me donne aussi la possibilité de prendre des captures d'écran pour vous montrer facilement les réglages. 
Pour ce qui est du contrôle de l'appareil avec un ordinateur, les réflex Canon sont fourni avec un programme qui permet de le faire facilement.  Je ne sais pas si c'est le cas chez les autres marques.

Comment procéder

Une fois que mon installation est prête, je mets mon appareil en mode priorité à l'ouverture (Av) puis je le branche à l'ordinateur et je démarre le programme de contrôle de l'appareil (Eos Capture).  Je vérifie aussi que j'ai bien sélectionné "Raw" comme format pour la photo pour avoir un fichier brut qui contient beaucoup plus d'information qu'un fichier Jpeg compressé.

Pour ce tutoriel, j'ai utilisé une figurine que Morbäck m'avait offerte comme ça ce dernier pourra donner son avis sur la photo et nous dire si il l'a trouve fidèle ou pas.

Voilà une première capture d'écran avec mes réglages : F/10 et Iso 100.  Avec le mode priorité à l'ouverture, l'appareil adapte automatiquement la vitesse d'obturation pour avoir la bonne exposition.  En ce qui concerne la balance des blancs, je sélectionne "lumière tungstène" mais je sais que des petits ajustements seront à faire par après dans un logiciel de retouche.  Avant, je me prenais beaucoup la tête sur la balance des blancs mais depuis que je fais des photos en RAW, je sais que je pourrai de toute façon la corriger au post traitement.

Cliquez sur l'image pour la voir en grand

Malheureusement, on s’aperçoit que la photo est trop sombre et que notre fond n'est pas blanc.  Cela est du à la façon donc l'appareil mesure l'exposition.  Il fait une moyenne de l'exposition pour que l'ensemble de la scène soit exposé de manière uniforme.  Il est possible de changer le mode de mesure de l'exposition (évaluative, pondérée ou spot) mais ça ne fonctionne pas toujours correctement.

Pour remédier à ce problème, nous allons plutôt compenser manuellement l'exposition en l’augmentant progressivement jusqu'à ce qu'elle nous convienne (dans l'encadré en rouge).  Si l'on avait travaillé sur un fond noir, on aurait probablement du faire l'inverse et sous exposée légèrement la photo.

Cliquez sur l'image pour la voir en grand


Nous voilà donc avec une photo correcte qui ne demande plus que quelques corrections pour être bonne.

La photo telle quelle à la sortie de l'appareil (juste recadrée et convertie en JPEG)


Voilà le résultat final qui pourrait être encore un peu meilleur en utilisant une lightbox pour diffuser la lumière. A l'aide d'un logiciel de retouche (Lightroom), j'ai corrigé la balance des blancs qui était un peu trop jaune et j'ai contrasté un peu plus la photo.  J’efface aussi les quelques poussières sur le socle et rends celui-ci un peu plus noir. 

La photo retouchée


Et je laisse la parole à Morbäck pour qu'il nous donne son avis sur cette photo de sa figurine :

"La photo est très fidèle à la figurine que j'ai peinte. Les contrastes sont justes, de même que les teintes.
On perçoit également très bien les différences de matières. Les zones très brillantes telles que les intestins et les furoncles reflètent bien la lumière, tandis que les zones plus mattes comme la peau ou encore pièces rouillées n'ont aucun reflet et semblent très "secs".

L'utilisation d'un fond blanc apporte un certain nombre de choses, notamment une bonne réverbérations de la lumière ce qui permet une disparition des ombres naturelles au profit de celles qui sont peinte, et offre un rendu plus fidèle de ce qu'est la figurine en réalité.
Le seul inconvénient pour moi est le fait que la lumière réverbérée à l'arrière de la figurine (qui rentre dans l'objectif) a tendance à flouter et faire disparaître les contours de celle-ci.
Une solution pour remédier à ce phénomène est de photographier la figurine sur fond noir, comme sur cet exemple:


Ici, les contours sont bien délimité. L'appréhension des volumes sur le pourtour de la figurine est donc plus facile.
Par contre, vous remarquerez qu'il y a beaucoup plus d'ombres naturelles et que certaines zones de la figurine disparaissent un petit peu. On obtient un photo "d'ambiance" qui certes ne montre pas tous les détails de la figurines comme dans l'exemple précédent, mais présente d'autres qualités.

Encore une fois, il n'y a pas de méthode miracle. Le choix du fond doit être adapté à votre type d'éclairage, et est avant tout une affaire de goût!"


Si vous avez des questions, n'hésitez pas.

Aliaume

P.S. 1 : Je ne suis pas spécialiste de la photo donc si j'ai dis des bêtises ne vous gênez pas pour me corriger ;)

P.S. 2 : La première photo de l'article a été prise avec un réflex Nikon de 2006.  Comme quoi même avec du matériel pas tous à fait récent, on peut quand même obtenir des résultats sympa.

dimanche 25 mai 2014

Montage des jambes d'un Chevalier: WIP

"Lancement de la procédure de connexion!" Extrait des rapports du Magos Kledh'Houze lors de l'installation du Noble De Korvéch Yotte dans le trône Mechanicum du Chevalier Fureur Pourpre.

Le chevalier est une des premières figurines que j'achète et que je commence directement sans passer par la case "stockage". Faut dire ce qui est, elle a sacrément de la gueule.


 Après un peu de réflexion, j'ai vite été convaincu qu'il fallait que je lui apporte un peu de modification pour vraiment en faire une pièce différente de celle qu'on peut voir fleurir sur le net. A la vue du kit, le découpage des est tel que l'on ne peut pas modifier simplement l'orientation des membres. Le nombre des verrins et des éléments à modifier comme les hanches pourront en rebuter plus d'un. Cette article ce concentre donc sur ces les divers modifications apportées sur les jambes afin de changer sensiblement sa posture.


Quand je commence un kit que je souhaite convertir, je commence toujours par dégrapper les grosses pièces très caractéristiques. Je commence aussi l'assemblage des pièces qui seront peu modifiée ou pas du tout comme la troçonneuse Reaper ou le bassin. 


Vient ensuite le moment ou l'on charcute les pièces. Ici, j'ai découpé à la pointe du scalptel en dessous de la rotule. 


Le trou qui apparaît alors est élargi , ses bords sont légèrement poncer pour offrir plus de surface à la colle. Une première pièce de carte plastique est ensuite collée, suivie de deux pièces verticales.



La "rotule" est affinée par ponçage et ajout de Tamiya Putty. L'articulation reçoit de l'autres coté deux rectangles de cartes plastiques pour permettre la rotation de l'articulation.


La jambe droite sera redressée. Cela implique de rectifier la rotule de la cheville. Pour cela, j'ai ajouté 3 épaisseurs de cartes plastiques que j'ai retaillés puis poncées après séchage. Les vérins doivent être allongés ou raccourcis selon leur position. Pour ceux qui sont alongés, je perce la boule et ajoute une tige plastique. Les finitions sont lissées au Tamiya Putty.




Qui dit jambe redressée dit bassin et hanche alignée. Du coup, il faut découper proprement les écrous des rotules puis reboucher et replacer ensuite les écrous dans l'axe du bassin. On peut enfin assembler les jambes. 




On s'intéresse ensuite au bassin du Chevalier. Les anneaux de la jambe droite sont enlever et remplacer par des anneaux d'étain (fil de fer à souder). Ils sont réalisés sur des supports de diamètres différents. Le plus grand est collé sur la jambe, les autres sont placés sur le bassin. Préalablement, des bouts de grappe plastiques sont placés dans le trou et serviront de guide aux anneaux. Le tout est ensuite collé à la Superglue. Pour faciliter le collage finale et positionner comme je veux l'ensemble, je bourre chaque face avec du Milliput grey. Après les avoir enduit de salive les 2 surfaces de Milliput pour éviter que la pâte colle, je mets en place l'ensemble en ajustant la position puis en écrasant fortement les deux éléments l'un contre l'autre. Je sépare ensuite les deux éléments puis je laisse sécher. J'aurais alors deux surface qui s'emboîteront parfaitement et qui auront une grande surface de collage. 


 

De l'autre côté, la forme exagonale femelle du bassin est légèrement modifiée. J'ai tailler des angles supplémentaires dans chaque face pour permettre de modifier l'angle de la jambe.


Vient ensuite les câbles et les vérins. Du fait de la modifications de la posture des jambes, les câbles sont simplement tordus délicatement en ajustant petit à petit. Le vérins de droite sous le bassin est juste raccourci au bout pour qu'il se loge facilement. Celui de gauche lui est raccourci dans au niveau du vérins et au bout.


Au final, j'obtiens une position bien conquérante. La taille du Chevalier est également légèrement allongée grâce au redressement de la jambe. Reste maintenant à savoir ce que je vais glisser sous ce pied...

A suivre...



samedi 24 mai 2014

Le baron rouge

Vous ne vous y attendiez pas mais il arrive sans crier gare !








Salut à tous !


Vous allez vous dire qu'il n'est pas tout seul le mec derrière son clavier (et vous n'auriez pas tout à fait tort). Mais pour éviter que l'un de vous m'envoie à l'asile, je vais vous donner mon cheminement pour en arriver à cette création.

Je suis devenu un grand fan des aéronefs à 40k. Je trouve leurs règles très fun en plus d'en faire des figurines élégantes. J'aime particulièrement les volants eldars et eldars noirs. Mon armée eldar n'étant pas encore commencée, le voïderaven n'existant pas en figurine, je me suis dit que je pourrai voir se qui se fait chez forge world...
Bon, c'est d'la merde, ok... Le raven fighter est loin d'être beau mais ses règles sont très riches.
Alors les règles, je prends. La fig V3, je laisse. Mais comment me bricoler le mien ???

Avant de m'attaquer à ce projet, le venom me faisait de l'oeil. Mais j'ai déjà 3 venoms et le spam, c'est pas trop ma cam. Bazinga ! Je vais faire un raven fighter sur base venom !













Une fois la petite plate forme retirée, j'avais un gros trou au centre du venom. J'avais bien l'intention de le remplir de réacteurs pour coller aux règles qui le décrivent comme un petit chasseur agile et burné. Il se trouve que j'ai 2 raiders en rab dans ma boite à rabiots. Ca va peut-être faire trop... Nannn ! Y a jamais trop de réacteurs !








Pour les ailes je n'avais pas trop envie de rallonger les ailes latérales. Mon idée première était de les mettre à la verticale pour donner un côté original et se démarquer de sont grand frère le razorwing. Après validation du conseil des sages, c'était parti.









J'avais également envie de sortir de mon schéma classique bleu. Le rouge me faisait de l'oeil (on ne peut ignorer 2 décennies de Blood Angels aisément).
Un petit chasseur avec des règles de pilotage hors du commun... Un pilote arrivant de nul part pour prendre en chasse les imprudents... Un aéronef rouge... Toujours pas ? Ben oui, le baron rouge quoi !
Pour enfoncer le clou, 2 symboles de la Théo'agonie noirs se croisant à l'équerre et bam ! Une belle croix teutonique !

Allez j'arrête de vous saouler et vous livre une fournée de photos de mon baron.




























J'espère que vous aimez. Il y a plus de photos là :




A la prochaine. Sans doute avec un tantalus, mais il y a encore du boulot...