dimanche 28 juillet 2013

Boys Blood Axe : Tutorial - Comment peindre un boy en 1h.

"Tu vois, une fois les aplats finis, tu mets deux trois éclaircissements sur les épaules et les armes, puis tu appliques ton mélange médium/eau/Devlan comme une glace italienne." Explication de notre ami Bruno Grelier lorsqu'il te faisait une démonstration de la peinture d'un boy en 30 min.



Les boyz, c'est pas une nouvelle, c'est long à peindre, surtout sur des pavés de 30. On a découvert un énergumène la semaine dernière qui avait peint 300 boyz (cf. le billet sur l'Orkatitude Day VI). Chapeau. Et puis, comme il faut savoir s'adapter pour ne pas prendre des roustes trop sévères, il fallait des boyz. L'ennui, c'est que je voulais aller vite, histoire de ne pas me démoraliser, et surtout d'avoir un rendement suffisant, avec un rendu de jeu correcte.

En partant de la démonstration de Bruno (cf. son topic sur l'Orkatitude) j'ai adapté sa solution pour obtenir des Blood Axe en treillis. Voici donc les grandes lignes de ma manière de peindre les boys, relativement rapide lorsqu'on peint 10 figurines en parallèles. Les temps indiqués entre parenthèse sont pour 5 boyz. Le temps total est des 5h12 min. Soit légèrement plus de 1h par boys. Ce temps peut être réduit considérablement en réduisant le nombre de lavis utilisés comme le faisait Bruno.


Bombe de Blanc léger sur l'ensemble puis insister en zénithal (2 min).

Couche diluée de Graveyard Earth (10 min).

Couche diluée d'Elysean Green puis deuxième moins diluée en insistant sur les zones inférieures (15 min).

Aplat de Boltgun Metal sur les armes, boucles et plaques de blindage (30 min). Scorpion Green diluée sur certaines partie (15 min) puis seconde couche, en insistant plus sur les parties basses (5 min).

Aplat d'Adeptus Battlegrey, de Scorched Brown, de Vermin Brown sur les chaussures et les lanières (40 min).

Figurines avec les premiers aplats.

Deuxième couche dilué de Graveyard Earth en insistant plus sur le bas (10 min).

Bleached Bone dilué en trait fin et aplat sur les dents, les ongles et autres lanières (20 min).

Petits groupes de 3 "u" noir espacés de 4-5 mm (15 min).

Remplissage des "u" avec un point blanc (10 min).

Lavis d'Agrax Earthshade (+médium et eau) sur tout sauf la peau (20 min).


Lavis de Thrakka Green (+médium et eau) sur la peau (20 min).

Nuln Oil sur toutes les parties métalliques, les lanières grises et les bottes (20 min).

Peinture des bracelets et boucles d'oreilles en doré, des yeux et langues en rouge, puis lavis en Gryphone Sepia sur ces zones (30 min).

Peinture du flocage en Sable et tour du socle en Kemhri Brown (30 min). Reprise de toutes les pièces métalliques en chainmail (10 min) et dégats en noir sur les pièces d'armure (10 min).

Et voilà. Pour un meilleur rendu, quelques lavis supplémentaires de noir peuvent permettre de ré-hausser les détails et contraster un peu plus, notamment pour la peau. Il me reste maintenant 10 boyz à peindre avant d'avoir ma première bande de 30 bons et loyaux Blood Axe.

A suivre...

samedi 27 juillet 2013

Maintenance area : le making-of


En cette période de vacances, je n'ai pas beaucoup le temps de peindre et je vous propose un petit retour de deux ans en arrière sur un diorama que j'avais réalisé pour le Golden Demon allemand d'août 2011.  Le but de cet article n'est pas de faire un pas-à-pas exhaustif sur les techniques que j'ai utilisé pour réaliser ce diorama mais plutôt de donner un apercu et quelques considérations générales sur la facon dont je réalise mes dioramas.

Je vais donc essayer de mettre en avant ma manière de créer un diorama mais aussi le processus créatif et les évolutions qui se produisent au fil du temps de la réalisation.  Cet article sera divisé en quatre parties : la composition, la maquette, les figurines et enfin le socle.


1. La composition


En matière de diorama, il n'existe pas vraiment de théorie relative à la composition de la scène.  Cependant, on peut largement s'inspirer de celle concernant la peinture sur tableau mais en l'adaptant à la 3D.  Personnellement, quand je commence un diorama, je me mets simplement à placer les éléments
sur un feuille en papier qui représente le socle.

Il existe cependant un règle dont il faut absolument tenir compte : l'homme occidental lit de gauche à droite.  La première fois qu'il verra votre diorama, il le décryptera en partant de la gauche jusqu'à son extrémité droite.  Il faut donc penser votre composition dans cette optique là.

Deuxième point que je trouve important : ne jamais aligner votre composition avec les bords de votre socle (dans le cas d'une base rectangulaire).  Ça a tendance à donner un rendu trop rectiligne qui manque d'intérêt.

Vous verrez avec les photos qui suivent que la composition a beaucoup évoluée au fil du temps même si l'on sent bien qu'il reste une ligne directrice.  Je travailles beaucoup au feeling pour ce genre de pièce donc il me faut du temps pour en arriver à la composition finale.


La toute première photo du dio.  On voit que la position du Hellhound restera plus ou moins la même sur la version finale.


 Le hellhound sur la socle avec quelques accessoires.  Cette version était destiné à la catégorie véhicule donc sans figurines.  Ce n'est que par après que j'ai décidé de le transformer en diorama.  Au niveau du décor, j'ai rajouté un toit pour donner un peu de hauteur au diorama


Une nouvelle version avec des figurines cette fois-ci.  On note le rajout de la sentinelle qui transportera les bidons.  La figurine sur la garde-boue disparaitra dans la version finale.

Rajout d'un technoprêtre qui disparaitra au profit d'un garde assis car il surchargeait l'arrière de la scène.  Le serviteur sur le char se retrouvera derrière sur la version finale.


La composition finale.  On remarque que ça a pas mal évolué par rapport aux premières photos.


2. Le Hellhound

Pour le Hellhound, j'ai du procéder à quelques modifications pour adapter l'arrière du char à l'action que je souhaitais représenter.  Au début, je ne comptais faire que quelques petits changements mais au final il s'est avéré que je n'ai pas su me retenir de rajouter plein de petits détails.


Le début de la conversion : modification du canon, ajout de gardes-boues ainsi qu'un bidon d'essences et des jerrycans.


 Un close-up sur les détails inspirés des chars de la Deuxième Guerre mondiale.


 Une vue de la zone qui accueille les bidons de combustible.  J'ai du pas mal modifier l'intérieur pour arriver à quelque chose de réaliste.


 La conversion finie avec l'ajout des derniers détails tels que les verins pour la porte arrière ou encore un mitrailleuse sur la tourelle.


 Une vue de flanc montrant la grille refaite en photo-découpe.


Un morceau de garde-boue a été refait en feuille de plomb puis endommagé.


 Une première couche de peinture.


 On ajoute les ombres et les éclaircis.


 Sur les conseils de Morbäck, je rajoute une bande orange qui créé un contraste de couleur complémentaire.


La peinture du char finie.  On note que les jerrycans rouges apportent un contraste supplémentaire intéressant.   J'ai pris la peine de mettre une décalco avec le symbole "inflammable" sur le bidon.  Elle vient d'une marque destinée aux maquettes au 1/48e. 



Une vue intérieure présentant les bidons.

3. Les figurines

Concernant les figurines, il n'y a pas grande chose à dire. Je les ai peintes dans des teintes similaires au chars tout en prenant la peine de rajouter quelques nouvelles couleurs (le turquoise notamment).









 Le mécha portant le bidon est un conversion basée sur un sentinelle impériale à qui j'ai rajouté une pince et un contrepoids.


Pour la peinture, je voulais un jaune Caterpillar.  J'ai utilisé la technique de la laque pour travailler la peinture écaillé.  J'ai ensuite utilisé différents jus de peinture à l'huile pour la vieillir ainsi que des pigments.  Du Smoke Tamiya a servi à représenter les zones graisseuses.

4. Le socle

Le socle est simple au premier abord mais demande plus de travail que ce que l'on pourrait le croire.  Je suis parti d'une fine planche de 6 mm d'épaisseur autour de laquelle j'ai collé quatre moulures coupée à 45°.  J'ai ensuite découpé un bloc de polystyrène que j'ai collé et entouré de bande de carte plastique pour obtenir un fini bien lisse.



 Les dalles sont en fait un plateau de mouvement modulable de chez GW que j'ai un peu retravaillé.


Les briques sont créées en liège selon cette technique : briques en liège


 Le plancher est simplement un morceau de balsa texturé.


 Pour la peinture, j'ai peins chaque dalle dans un couleur différentes puis je les ai unifié avec une multitude de jus successifs.  On remarque que la zone à l'avant utilise des couleurs plus chaudes que le fond.


 La tôle ondulée est créée avec cette technique : tôle ondulée
La peinture est exécutée en utilisant la technique de la laque pour les éléments gris.  Pour les bidons, j'ai utilisé celle du Maskol.  Utiliser des techniques différentes permet de créer plus de contraste entre les éléments.


 Les marteaux sont fait maison avec des chutes de grappe GW et un manche en cure-dent.  La pioche reçoit elle aussi un manche en cure-dent.  Les boites à outils viennent de chez Hauler.


 Différents détails du diorama


Un gros plan sur les détails. Notez le fil barbelé provenant de chez FW ainsi que le panneau signalant un champ de mines basé sur une décalco FW.


Cliquez sur l'image pour avoir les photos finales.



P.S. Je m'excuse pour la qualité des photos assez moyennes.  Je n'ai pas retrouvé les originaux donc j'ai du reprendre celles postées sur Facebook.

P.S. 2 Si vous avez des questions, n’hésitez pas :)